Imaginez-vous dans une discussion : êtes-vous prêts à abandonner votre avis pour adopter celui de l’autre, ou bien restez-vous campé sur vos positions ? Si vous n’aimez pas être contredit, c’est que l’orgueil vous touche un minimum. Dans la vidéo d'aujourd'hui, le Père Bertrand-Marie vous aide à démasquer ses autres manifestations.
Pascal Ide et Luc Adrian, Les sept péchés capitaux ou ce mal qui nous tient tête, Mame-Édifa, 2002, pp. 40-41 :
Comment se dissimule l’orgueil ?
« L’aveuglement des hommes, écrit La Rochefoucauld dans ses Réflexions morales, est le plus dangereux effet de leur orgueil : il sert à le nourrir et à l’augmenter et nous ôte la connaissance des remèdes qui pourraient soulager nos misères et nous guérir de nos défauts. » L’orgueil est un serpent qui se faufile sous les meilleures intentions du monde.
D’abord, l’orgueil prend des masques. L’amour-propre se glisse sous de subtils trompe-l’oeil, comme le perfectionnisme, par exemple. Il sait même se grimer sous les atours d’une apparente humilité. « On érige en vertus, pour compenser son inertie ou sa vaine fébrilité, le sentiment d’indignité, le mépris de soi-même, bref une humilité qui donne le change, mais qui recouvre bien souvent un colossal narcissisme », dénonçait le Dr Berge dans Les Maladies de la vertu.
Sur mon chapelet, je récite dix fois : "Mon Dieu, donnez-moi l'humilité, coûte que coûte, fût-ce au prix des humiliations." Si cette prière m'est trop pénible, je demande au moins la grâce de pouvoir la dire dix fois.