Le « Notre Père » est la prière que le Christ a enseignée à ses disciples, lorsqu’ils lui demandaient de leur apprendre à prier (Lc 11, 1-2). Elle est « la plus parfaite des prières » (saint Thomas d’Aquin), car elle a été enseignée par l’Homme-Dieu lui-même : quelqu’un qui voit le Père céleste et qui connaît notre cœur humain. Le Notre Père contient à l’état pur l’essence de la prière. Il nous met en « état » de prière, parce que par lui nous atteignons la prière permanente du Christ à son Père. C’est ce que nous rappelle ici le Père Louis-Marie.
Bossuet, Méditations sur l’Évangile :
« Notre Père » : dès ce premier mot de l’Oraison dominicale, le coeur se fond en amour. Dieu veut être notre Père par une adoption particulière. Il a un Fils unique qui lui est égal, il adopte les pécheurs ! Les hommes n’adoptent des enfants que lorsqu’ils n’en ont point, Dieu qui avait un tel Fils nous adopte encore. L’adoption est un effet de l’amour, car on choisit celui qu’on adopte. La nature donne les autres enfants, l’amour seul fait les adoptifs. Dieu qui aime son Fils unique de tout son amour et jusqu’à l’infini, étend sur nous l’amour qu’il a pour lui.
Saint Jean Chrysostome, Sur l’évangile de saint Matthieu :
« Notre Père » : le Christ marque en même temps par ce seul mot la délivrance des supplices éternels, la justification des âmes, la sanctification, la rédemption, l’adoption au nombre des enfants de Dieu, l’héritage de sa gloire qui nous est promis, le fait que nous soyons devenus frères du Fils unique, et enfin l’effusion des dons de l’Esprit. Car il est impossible à qui n’a pas reçu tous ces biens d’appeler avec vérité Dieu « son Père ».
Je prends 10 minutes pour faire oraison.