Quand nous assistons à la messe, au moment de la sainte communion, le prêtre montre ostensiblement l’hostie en s’adressant aux fidèles : « Voici l’agneau de Dieu, celui qui enlève les péchés du monde. » Durant sa Passion, comme un agneau, le Christ a été mené à l’abattoir, il n’a pas ouvert la bouche et il s’est livré aux mains de ses bourreaux. Il a été flagellé, couronné d’épines et crucifié. Et pourtant, dans le même moment, le Christ s’est montré comme le lion de Juda. Contrairement aux apparences, il dirigeait tous les événements de sa Passion. C'est ce que nous explique aujourd'hui le Père Bertrand-Marie.
Charles Journet, Les sept paroles du Christ en croix, Seuil, Paris, 1952, p. 180 :
Lumière et la souffrance dans la Passion du Christ
La Croix est plus un mystère de lumière qu’un mystère de souffrance. La souffrance n’est pas foncière, elle passera. La lumière est cachée dessous : par moments, elle traverse le voile de la douleur et irradie au dehors.
La lumière est foncière, elle durera toujours. Mais, en passant par la souffrance, elle sera revêtue d’une étrange beauté, assumant en sa splendeur ce qu’il y a de dignité et de noblesse dans l’aventure de notre terre et nos destinées humaines. « Le fardeau léger de notre affliction du moment présent produit pour nous, d’une manière et pour une fin qui dépassent toute mesure, un poids éternel de gloire » (2 Co 4, 17-18).
Je lis le chapitre 26 de l'évangile de saint Matthieu.